Jacques Piquée : Les asters d’automne

Les asters d’automne (Aster sp.) de la famille des astéracées ou composées

Synonyme : marguerite de la St-Michel

Parmi les centaines d’espèces qu’englobe ce genre, Aster novi-belgii et Aster novae-angliae sont incontestablement les rois de l’automne. Ils s’agit de plantes originaires du nord - est des Etats-Unis. Ils ont engendré de nombreux hybrides aux coloris variés et à la floraison prolongée. Comme de plus leurs capitules sont très mellifères, ils méritent largement l’attention du jardinier pour les décorations des massifs d’arrière-saison et de l’apiculteur pour un appoint de nourriture avant la mise en hivernage de ses colonies d’abeilles. Pour le botaniste à la page, ces deux espèces appartiennent désormais au genre Symphyotrichum, terme constitué de deux racines grecques et qui signifierait cheveux soudés. Enfin, pour l’écologue soucieux de l’équilibre des écosystèmes et de la biodiversité locale, certains figurent dans la liste des plantes invasives ou pestes végétales et seraient donc à éviter !

Etymologie
Le nom générique vient du latin aster qui signifie étoile. Il s’agit d’une référence évidente à l’allure générale des inflorescences en capitule qui évoquent une étoile. Les appellations spécifiques correspondent à la latinisation de leurs régions d’origine, la Nouvelle-Belgique (actuellement l’état de New York) et la Nouvelle-Angleterre (6 états dont le Maine, le Massachusetts, le Vermont...).

Description
Les asters d’automne sont des plantes vivaces herbacées de culture très facile et qui s’adaptent à la plupart des sols sans excès. Leur hauteur varie énormément en fonction des cultivars et des géniteurs. Les descendants d’Aster novi-belgii sont généralement plus petits que ceux issus d’Aster novae-angliae. Parmi les hybrides, il existe des variétés naines idéales pour les bordures, des variétés moyennes pour les premiers plans des massifs de vivaces et des variétés de grande taille pour l’arrière-plan des mixed-border. En moyenne, la hauteur se situe aux alentours de 1,2 m. Un autre caractère distingue les deux principaux géniteurs. Il concerne la pilosité des feuilles. L’aster de la Nouvelle-Belgique (également appelé aster de Virginie) possède des feuilles lisses ou glabres tandis que l’aster de la Nouvelle-Angleterre est à feuilles très nettement pubescentes. Leur floraison en capitules de type radié s’effectue en septembre-octobre d’où le nom de marguerite de la St-Michel (ce saint est fêté le 29 septembre). Les abeilles butinent activement les fleurs du disque central, jaune orangé, où elles récoltent du nectar et du pollen. De nombreux akènes munis d’une aigrette soyeuse succèdent aux fleurs. Ils seront disséminés par le vent et parfois seront à l’origine d’une début de naturalisation voire d’invasion de l’espèce.

Le saviez-vous ?
La flore française comporte plusieurs espèces d’asters indigènes. Entre autres, on peut citer l’aster des Alpes (Aster alpinus), plante naine à floraison printanière et l’aster amelle (Aster amellus) qui est une plante en voie de disparition et à ce titre inscrite sur la liste rouge des plantes menacées. C’est la véritable marguerite de la St-Michel.

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Cultiver des plantes mellifères en ville et au jardin Paru en janvier 2016

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