Description
Le séneçon du Cap est une plante vivace herbacée à souche plus ou moins suffrutescente. Les tiges très ramifiées forment une masse compacte globuleuse de 60 à 80 cm de hauteur sur autant de largeur. Les feuilles alternes, linéaires sont sessiles et à base légèrement embrassante. Leur marge est plus ou moins dentée. Les fleurs jaune d’or sont réunies en capitules de type radié. La floraison se poursuit très tard en saison tant qu’il ne gèle pas trop fort. Les fruits sont des akènes munis d’une aigrette blanche et plumeuse. Ils sont très facilement disséminés par le vent (anémochorie) et par les mammifères au pelage dense (zoochorie). D’ailleurs, comme son nom l’indique, le séneçon du Cap est originaire d’Afrique du Sud. Il est arrivé en France fortuitement aux environs de 1934 dans la région de Mazamet (d’où son deuxième nom français) via des ballots de laine. De là, il s’est rapidement répandu dans la plupart des départements méridionaux et actuellement, profitant des couloirs de dissémination que constituent les grands axes autoroutiers, il remonte vers le nord.
On peut désormais l’observer dans la plupart des régions de France. Le séneçon du Cap est donc une plante exogène qui, comme beaucoup d’autres, divise les apiculteurs et les écologues. En effet, s’il s’agit bien d’une plante mellifère, le séneçon de Mazamet présente tous les critères de la plante invasive dangereuse pour la biodiversité :
- il forme de nombreuses graines (les spécialistes en comptent de 10 000 à 30 000 par plant) qui se propagent rapidement grâce au vent.
- il résiste aux incendies qui dans certains secteurs semblent même le favoriser en éliminant la concurrence des espèces indigènes.
- il ne possède pas de prédateur car il est toxique pour la plupart des mammifères herbivores et notamment pour les lapins, et pour les équidés.
- il secrète des substances inhibitrices qui éliminent progressivement la flore locale.
En conclusion, le séneçon du Cap est une plante dont on doit absolument éviter la propagation.