Jacques Piquée : La vipérine commune

La vipérine commune (Echium vulgare) de la famille des borraginacées

Noms vernaculaires : langue d’oie, dragon, herbe aux vipères, herbe à la couleuvre...

Selon la théorie médiévale dite des signatures, les propriétés thérapeutiques attribuées aux plantes par la tradition populaire étaient directement liées à la couleur et/ou à la forme de leurs divers organes (racines, feuilles, fleurs).
C’est le cas de la vipérine dont les fleurs en forme d’entonnoir irrégulier et aux étamines saillantes évoquent, avec il est vrai beaucoup d’imagination, la gueule ouverte d’un serpent.
On attribuait ainsi à la vipérine la faculté de guérir des morsures de ce reptile. Cependant, si cette plante possède bien de nombreuses propriétés médicinales avérées, elle est totalement inefficace pour neutraliser le venin des vipères et autres serpents venimeux.
Cela n’enlève rien à l’intérêt que présente la langue d’oie comme plante ornementale, médicinale et surtout très mellifère. Certains auteurs prétendent qu’un hectare de vipérine est capable de produire plusieurs centaines de kilogrammes de nectar en une saison.

Etymologie
Le nom générique scientifique provient d’une racine grecque echion ou
ekis qui désigne la vipère en référence, comme dit plus haut, à la forme des fleurs. On retrouve cette allusion dans le nom du genre en français et dans la plupart des noms vernaculaires.
Le nom spécifique provient du latin vulgare qui signifie vulgaire au sens commun. La vipérine est en effet une plante commune le long des chemins et des décombres divers.
Description
La vipérine commune est une plante herbacée bisannuelle très pubescente et légèrement piquante.
A la fin de la première année de son cycle, elle se présente sous forme d’une rosette très plate aux longues feuilles velues, à extrémité pointue et à la nervure principale bien marquée. La deuxième année, une tige recouverte de nombreux poils et de taches noirâtres se déploie pour atteindre entre 50 et 80 cm de hauteur. Les feuilles pétiolées à la base sont de plus en plus sessiles vers le haut.
Des inflorescences en queue de scorpion (cymes unipares scorpioïdes) s’étagent sur cette tige donnant à l’ensemble une allure de panicule pyramidale. Les fleurs roses en bouton virent au bleu violacé en cours d’épanouissement. La corolle, en forme d’entonnoir irrégulier et profond, présente 5 longues étamines au filet rose et un style blanchâtre bifide.

Le saviez-vous ?
Le changement de couleur des fleurs est dû à la modification du pH cellulaire liée à leur âge.

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Cultiver des plantes mellifères en ville et au jardin Paru en janvier 2016

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