Jacques Piquée : Chèvrefeuille de Standish

Chèvrefeuille de Standish
(Lonicera standishii) de la famille des caprifoliacées.

Synonyme : chèvrefeuille parfumé.

Le genre Lonicera englobe près de 200 espèces
ligneuses réparties en deux catégories principales. Il s’agit, soit d’arbustes plus ou moins vigoureux, soit de plantes grimpantes volubiles.
Leurs feuilles peuvent être persistantes, semi persistantes ou caduques. Les conditions météorologiques et notamment les froids d’hiver ont une influence prépondérante sur la pérennité de ce feuillage. De fortes gelées en accélèrent la chute alors qu’il persiste au cours d’un hiver relativement clément.

Introduit de Chine en Europe vers 1845 par le botaniste écossais Robert Fortune, le chèvrefeuille de Standish est un arbuste aux feuilles semi persistantes remarquable par sa floraison précoce et extraordinairement odorante.

Etymologie
Le nom de genre a été donné par Linné en mémoire d’Adam Lonitzer, botaniste et mathématicien allemand du 16ème siècle.
Le nom spécifique est donné en mémoire d’un pépiniériste britannique J.C. Standish.

Description
Le chèvrefeuille de Standish est un arbuste au port souple d’environ 2 à 3 mètres de hauteur. Les rameaux roussâtres et nettement poilus la première année deviennent gris-brun et glabres par la suite. Leur écorce se détache en lanières sur les parties très âgées. Les feuilles semi persistantes, lancéolées/elliptiques et légèrement acuminées sont opposées. Les fleurs géminées se forment à l’aisselle des feuilles sur les rameaux de l’année. Elles s’épanouissent de fin décembre à fin février en fonction des conditions climatiques très variables à cette époque. Blanc nacré, parfois subtilement nuancées de rose, elles sont irrégulières et présentent un périanthe légèrement poilu. Elles exhalent un délicieux parfum qui se sent à plusieurs mètres de distance surtout lorsque la température est douce. Il s’agit d’une stratégie pour attirer les pollinisateurs comme les abeilles et les premières fondatrices des différentes espèces de bourdons. Les fruits qui leur succèdent sont des petites perles rouges, toxiques pour l’homme mais pas pour les oiseaux qui les consomment sans dommage et assurent ainsi la dissémination.
Le saviez-vous ?
Introduit aux USA, le chèvrefeuille de Standish se comporte en peste végétale. Sa propagation au travers des états est largement favorisée par les oiseaux. Croisé avec le chèvrefeuille odorant (photos ci-dessus) il a engendré un hybride très parfumé et très décoratif , Lonicera x purpusii. Le cultivar ’Winter Beauty’ est un des plus beaux. Certains botanistes considèrent le chèvrefeuille odorant appelé aussi chèvrefeuille d’hiver (Lonicera fragrantissima) comme une sous-espèce du chèvrefeuille de Standish. Son nom spécifique provient du latin fragantia qui est également à l’origine du nom français fragrance. C’est aussi une espèce au parfum suave et envoûtant. Ces deux espèces sont souvent confondues car leurs différences sont vraiment très subtiles. C’est pourquoi d’autres botanistes considèrent qu’il s’agit d’une seule et même espèce avec des variantes naturelles portant sur la taille, la forme des feuilles, la précocité de la floraison et la couleur des fleurs.
ci-dessous L’abeille charpentière ou xylocope violet (Xylocopa violacea), la plus grosse abeille charpentière de nos régions, et la fondatrice du bourdon terrestre (Bombus terrestris) prennent leur premier repas sur le chèvrefeuille odorant après des mois de jeûne et de diapause.

Cultiver des plantes mellifères en ville et au jardin Paru en janvier 2016

Qui est Jacques Piquée

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