réf. coop AP138

AVANT-PROPOS
Sans remonter aux Gaulois, buveurs d'hydromel et de cervoise, nous savons qu'il y avait autrefois, chez nous, beaucoup d'apiers. Le paysan était un éleveur d'abeilles; il possédait des ruchers importants, installés autour de la maison.
Il logeait ses abeilles dans des paniers en osier, des troncs d'arbres cylindriques, des ruches en paille tressée, surmontées d'un capuchon. C'était gracieux et productif. Les familles pauvres se contentaient de quelques ruches, mais toutes en avaient. Elles en retiraient le miel, un aliment complet de première qualité, une matière sucrée par excellence avant l'invention du sucre chimique. Elles en retiraient aussi la cire recherchée pour le luminaire. Les « ciriers>> passaient dans les campagnes pour acheter la cire brute. Sur les marchés on vendait le miel en brèches, on le détaillait en bouteilles.
C'était de l'apiculture populaire et c'était la seule. L'élevage des abeilles appartenait à la terre.
Des statistiques vieilles de plus de cent ans nous apprennent que certains de nos départements comptaient jusqu'à cinquante mille ruches. Il faut croire que les agriculteurs retiraient des abeilles d'appréciables ressources.